4-28 février 2002
Israël - Autorité palestinienne. Attentats, représailles et propositions de paix
Le 4, cinq Palestiniens membres du F.D.L.P. sont tués dans la bande de Gaza, lors d'une opération « ciblée » de l'armée israélienne.
Le 6, trois Israéliens sont tués dans la colonie de Hamra, en Cisjordanie, ainsi que le Palestinien auteur de l'attaque.
Le 7, le Premier ministre israélien Ariel Sharon, qui rencontre le président George W. Bush à Washington, ne parvient pas à obtenir de l'administration américaine qu'elle rompe tout contact avec Yasser Arafat, le président de l'Autorité palestinienne.
Le 10 et le 11, l'aviation israélienne effectue des raids meurtriers contre des positions palestiniennes dans la bande de Gaza en représailles au meurtre de deux soldats à Beersheba. Washington juge ces attaques « contre-productives ».
Le 13, le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres, détaille devant la presse ses propositions en vue d'un plan de paix. Élaborées en commun avec le président du Conseil législatif palestinien, Ahmed Qoreï, celles-ci prônent la proclamation d'un État palestinien en préalable à la conclusion d'un accord sur le statut définitif des territoires palestiniens, qui ferait l'objet de négociations ultérieures limitées à une durée d'un an. Ces propositions ne sont approuvées ni par Ariel Sharon ni par les États-Unis.
Le 14, un attentat contre un char israélien provoque la mort de trois soldats dans la bande de Gaza. Il entraîne des représailles de la part de l'armée israélienne, les jours suivants.
Le 16, un attentat-suicide, le premier commis à l'intérieur d'une colonie juive depuis le début de l'intifada, tue deux Israéliens à Karnei Shomron, en Cisjordanie.
Le 16 également, plusieurs milliers de manifestants pacifistes exigent à Tel-Aviv « la fin de l'occupation » des territoires palestiniens.
Le 17, le prince héritier Abdallah ben Abdel-Aziz d'Arabie Saoudite, qui dirige de facto le royaume, formule, dans un entretien au New York Times, des propositions en vue d'un retour de la paix au Proche-Orient. Le dirigeant saoudien entend proposer au sommet arabe de Beyrouth, en mars – sous réserve d'un apaisement de la situation sur le terrain –, une « normalisation totale » des relations avec Israël en échange du retrait de l'État hébreu des territoires arabes occupés, en application des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l'O.N.U.
Le 18, une série d'attentats et de représailles fait quatre victimes israéliennes et sept palestiniennes dans les territoires.
Le 19, l'attaque de la position israélienne de Ein Arik, en Cisjordanie, cause la mort de six soldats. Elle est revendiquée par le Hamas ainsi que par un groupe proche du Fatah. Les ripostes de Tsahal visent principalement Gaza, Naplouse et Ramallah, où des tirs contre les locaux de l'Autorité palestinienne tuent quatre membres de la garde rapprochée de Yasser Arafat.
Le 21, lors d'une intervention radiotélévisée, Ariel Sharon annonce le projet de création de « zones tampons » entre Israël et les territoires palestiniens en vue de protéger la sécurité des Israéliens. Parallèlement, le Conseil pour la paix et la sécurité, une association influente regroupant notamment d'anciens officiers, lance une campagne en faveur d'une « séparation unilatérale » entre Israéliens et Palestiniens sur les frontières de 1967, incluant la création d'un État palestinien, le démantèlement de certaines colonies juives et la reprise sans conditions des négociations.
Le 25, le président israélien, Moshe Katsav, crée la surprise en invitant le prince Abdallah à venir présenter à Jérusalem ses propositions de paix qui suscitent un intérêt grandissant.
Le 28, Tsahal engage de vastes opérations dans deux camps de réfugiés palestiniens, près de Naplouse et de Jénine, en Cisjordanie.