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4-28 juin 2003

Liberia. Combats et pression internationale en faveur de la paix

Le 4, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, mis en place en janvier 2002 par l'O.N.U. et Freetown en vue de juger les auteurs de crimes commis pendant la guerre civile, rend publique l'inculpation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité du président libérien Charles Taylor, accusé d'avoir soutenu la rébellion du Front révolutionnaire uni.

Le 8, le principal mouvement rebelle, les Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (L.U.R.D.), dirigé par Sekou Damate Conneh, qui contrôle une grande partie du pays et assiège Monrovia depuis le 5, lance un ultimatum au président Taylor pour qu'il quitte le pays. Dans le même temps, des négociations entre le pouvoir et les rebelles se déroulent à Accra (Ghana), sous l'égide de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest.

Le 11, les forces loyalistes contrôlent de nouveau les abords de Monrovia après avoir repoussé les rebelles au prix de centaines de morts, principalement civils.

Le 17, le gouvernement et les deux factions rebelles, dont les L.U.R.D., signent un accord de cessez-le-feu à Accra. Celui-ci prévoit la conclusion, dans les trente jours, d'un accord de paix incluant la formation d'un gouvernement de transition sans Charles Taylor.

Le 24, les combats reprennent autour de Monrovia tandis que le président Taylor déclare qu'il restera au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat, en janvier 2004.

Le 26, le président américain George W. Bush appelle Charles Taylor à quitter le pouvoir. Fondé au xixe siècle par des philanthropes américains pour y rapatrier des esclaves affranchis, le Liberia se situe dans la zone d'influence traditionnelle des États-Unis.

Le 28, le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan demande au Conseil de sécurité d'étudier l'envoi d'une force internationale au Liberia.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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