4-29 avril 2019
Libye. Offensive sur Tripoli des troupes du maréchal Khalifa Haftar
Le 4, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de la Cyrénaïque, dans l’est du pays, et chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée, lance un appel à marcher sur Tripoli, que contrôle le gouvernement d’« union nationale » (GAN) de Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale. En février, l’ANL a conquis des positions dans le Fezzan, dans le sud du pays.
Le 5, les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis en France exhortent les belligérants à cesser les mouvements militaires « qui entravent les perspectives du processus politique mené par les Nations unies ». Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle l’ANL à cesser son offensive.
Le 12, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’inquiète de la menace que font peser les affrontements sur la situation des quelque trois mille migrants internés dans des camps autour de Tripoli, dont il demande la « libération immédiate ».
Le 14, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi encourage les « efforts [du maréchal Haftar] pour combattre le terrorisme et l’extrémisme ». L’ANL est également soutenue militairement par les Émirats arabes unis et financièrement par l’Arabie Saoudite.
Le 19, la Maison-Blanche annonce que Khalifa Haftar s’est entretenu le 15 avec le président américain Donald Trump qui lui a apporté son soutien, louant son rôle « dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye ».
Le 17, Tripoli assiégée est la cible de bombardements de l’ANL. Ceux-ci s’intensifient les jours suivants.
Le 18, le gouvernement de Fayez al-Sarraj accuse la France de soutenir le maréchal Haftar. Paris a apporté une aide à l’ANL en 2016, dans le cadre de la lutte contre l’organisation État islamique dans le pays.
Le 29, alors que les forces du GAN résistent aux assauts de l’ANL, l’Organisation mondiale de la santé indique que les combats ont déjà fait près de trois cent cinquante morts et plus de quarante mille déplacés.