4-29 février 1988
Belgique. Bataille boursière pour le contrôle de la Société générale de Belgique
Le 4, le groupe français Compagnie financière de Suez annonce qu'il a acquis en Bourse 10 p. 100 du capital de la Société générale de Belgique (S.G.B.), sur lequel Carlo De Benedetti a lancé une O.P.A., le 18 janvier. L'homme d'affaires italien déclare, le 7, qu'il porte son offre d'achat de 3 400 FB à 4 000 FB par action de la S.G.B. Dans la nuit du 10 au 11, le groupe belge Gevaert, dirigé par André Leysen, ses alliés et la Compagnie financière de Suez concluent un accord : ils affirment détenir plus de 50 p. 100 du capital de la S.G.B. en maintenant une majorité de capitaux belges. Mais, le 12, André Leysen se retire de la compétition.
Le 24, la Compagnie financière de Suez avec 27 p. 100, ses alliés français avec 9 p. 100, et belges avec 16 p. 100, dont 13,7 p. 100 pour les Assurances générales, annoncent détenir 52 p. 100 du capital de la S.G.B.
Le 25, Carlo De Benedetti réplique d'abord en doublant le prix de son offre d'achat de 4 000 FB à 8 000 FB, puis en signant, dans la nuit du 28 au 29, avec André Leysen (Gevaert) et Pierre Scohier (Cobepa, filiale belge de Paribas) un accord pour la constitution d'un holding détenant 16 p. 100 de la S.G.B. Mais, malgré ses nouveaux alliés belges, Carlo De Benedetti devra obtenir 47 p. 100 du capital de la S.G.B., ce que confirmera l'Assemblée générale extraordinaire convoquée le 14 avril.