4-29 mai 2022
Israël. Mort par balle de la journaliste Shireen Abu Akleh
Le 4, au terme de vingt années de procédure, la Haute Cour de justice israélienne rejette les pourvois formés par les Bédouins palestiniens sédentarisés qui habitent les hameaux du site de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, en reconnaissant à cette zone le statut de champ de tir militaire. Cette décision autorise l’expulsion d’un millier de personnes.
Le 5, une attaque à l’arme blanche cause la mort de trois Israéliens à Elad, dans le centre du pays, alors que la tension demeure sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Le Hamas et le Djihad islamique palestiniens « célèbrent » l’attaque, qu’ils jugent « héroïque ».
Le 11, la journaliste vedette de la chaîne qatarie Al-Jazira, Shireen Abu Akleh, est tuée par balle à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, où elle couvrait une opération de l’armée israélienne dans un camp de réfugiés. Cette reporter de guerre palestino-américaine de religion chrétienne était reconnue et appréciée dans tout le monde arabe, et en particulier en Palestine, pour son travail et son engagement. Ses proches accusent les soldats israéliens, tandis que l’armée met en cause des tireurs palestiniens.
Le 12, un hommage national pour la journaliste tuée a lieu à Ramallah, en présence du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le 13, la police israélienne intervient lors des funérailles de Shireen Abu Akleh à Jérusalem, chargeant la foule venue assister au transport du cercueil de l’hôpital Saint-Joseph vers la Vieille Ville, y compris les porteurs du cercueil eux-mêmes. Les forces de l’ordre affirment avoir réagi à des chants qualifiés de « provocations nationalistes ». Une foule nombreuse accompagne le cortège.
Le 26, Al-Jazira annonce son intention de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour « crime de guerre » au sujet de la mort de Shireen Abu Akleh, alors que les investigations menées par le procureur général palestinien Akram al-Khatib, ainsi que par divers organes de presse accréditent la thèse d’une responsabilité israélienne.
Le 29, la célébration de la conquête par Israël de la partie orientale de Jérusalem en 1967 donne lieu à une « marche des drapeaux » dans la Vieille Ville et sur l’esplanade des Mosquées, suivie par des militants sionistes religieux particulièrement agressifs à l’égard des Palestiniens.