4-29 mars 1988
Panamá. Possible départ du général Noriega
Le 4, les banques panaméennes ferment leurs portes en raison du blocage des actifs panaméens et de l'embargo monétaire décidés par les États-Unis à la suite de la destitution, le 26 février, du président Eric Delvalle par le général Manuel Antonio Noriega, homme fort du pays.
Le 18, le général Noriega, après avoir échappé le 16 à une tentative de coup d'État, décrète l'état d'urgence sur tout le territoire afin de faire face aux « attaques internes et externes contre l'économie ». L'état d'urgence sera levé le 20 avril.
Le 21, l'opposition politique, regroupée au sein de la Croisade civique avec les milieux d'affaires, lance un mot d'ordre de grève illimitée qui sera rompu le 30.
Le 29, l'Église catholique panaméenne se prononce en faveur du départ du général Noriega. Ce dernier ne semble pas exclure cette éventualité, mais il y met des conditions inacceptables et parvient ainsi à se maintenir au pouvoir malgré les pressions.