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4-29 novembre 1989

Liban. Assassinat du président René Moawad, remplacé par Elias Hraoui

Le 4, le général Michel Aoun, chef du gouvernement militaire chrétien, prononce la dissolution du Parlement contre l'avis de la majorité des députés chrétiens.

Le 5, les cinquante-huit députés réunis dans la base militaire de Qlaiaat, dans le nord du pays, élisent le député maronite René Moawad à la présidence de la République. Celui-ci lance immédiatement un appel à la réconciliation nationale. Bien accueillie dans les capitales occidentales et arabes, son élection est déclarée « anticonstitutionnelle » par le général Aoun.

Le 13, le président Moawad charge Selim Hoss, musulman sunnite et Premier ministre intérimaire de 1987 à 1989, de former un gouvernement d'union nationale.

Le 22, le président Moawad est tué à Beyrouth-Ouest, dans un attentat qui fait vingt-quatre morts. Les camps chrétien et musulman se rejettent la responsabilité de l'assassinat.

Le 24, le Parlement réuni dans un hôtel de Chtaura, dans le centre du pays, sous contrôle syrien, élit à la présidence de la République le député maronite Elias Hraoui, candidat unique. Aussitôt reconduit, Selim Hoss présente un gouvernement d'union nationale, qui est investi le 26. Le nouveau président et son gouvernement sont rejetés par le général Aoun.

À partir du 27, des milliers de partisans du général Aoun se regroupent autour de son quartier général, installé dans le palais présidentiel de Baabda, en réaction à la menace d'opération militaire brandie par le président Hraoui.

Le 28, le gouvernement de Selim Hoss démet le général Aoun de son poste de commandant en chef de l'armée et le remplace par le général chrétien Émile Laoud.

Le 29, une trentaine de parlementaires français de l'opposition sont accueillis triomphalement à Beyrouth-Est, où ils viennent apporter leur soutien au général Aoun.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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