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4-30 janvier 2008

États-Unis. Menaces de récession aux États-Unis et crise boursière

Le 4, la publication d'un taux de chômage en hausse aux États-Unis pour le mois de décembre 2007 – 5 p. 100 – alimente la perspective d'une récession et fait chuter les Bourses: — 3,50 p. 100 pour l'indice Dow Jones à New York, — 2,98 p. 100 pour le CAC 40 à Paris, — 4,03 p. 100 pour le Nikkei à Tōkyō.

Le 15, les groupes bancaires américains Citigroup et Merril Lynch procèdent à des augmentations de capital sans précédent dans leur histoire, respectivement de 14,5 et 6,6 milliards de dollars, auprès d'investisseurs asiatiques et moyen-orientaux parmi lesquels des fonds souverains, afin de compenser les pertes record entraînées par la crise des crédits hypothécaires à risques – les subprimes. L'une et l'autre annoncent des pertes de 9,8 milliards de dollars pour le quatrième trimestre de 2007. L'indice Dow Jones perd 2,17 p. 100, entraînant le lendemain dans sa chute les Bourses européennes et asiatiques: — 2,83 p. 100 pour le CAC 40 et — 3,35 p. 100 pour le Nikkei.

Le 16, le gouvernement américain annonce un taux d'inflation de 4,1 p. 100 aux États-Unis en 2007, contre 2,5 p. 100 en 2006. Il s'agit de la plus forte hausse des prix depuis 1990.

Le 18, le président américain George W. Bush présente un vaste plan de relance de l'économie du pays qui consiste en un allégement exceptionnel de la fiscalité des ménages et des entreprises pour un montant de 1 p. 100 du P.I.B., soit environ 145 milliards de dollars. Ce plan, qui doit faire l'objet d'un accord avec la majorité parlementaire démocrate, reçoit un accueil mitigé.

Le 21, les Bourses européennes chutent de 5,5 à 7,5 p. 100 – Wall Street est fermée –, imitées le lendemain par les Bourses asiatiques – — 5,07 p. 100 à Tōkyō – et par les places financières des pays émergents, jusque-là épargnées. Il s'agit du plus fort repli depuis le krach consécutif aux attentats du 11 septembre 2001.

Le 22, la Réserve fédérale américaine(Fed) annonce la baisse de trois quarts de point de son taux directeur, à 3,50 p. 100, afin de protéger Wall Street.

Le 30, la Fed abaisse à nouveau son taux directeur, à 3 p. 100.

Le 30 également, le gouvernement américain annonce un taux de croissance de seulement 0,6 p. 100 pour le quatrième trimestre de 2007, après 4,9 p. 100 au troisième trimestre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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