4-30 mai 2010
Corée du Nord - Corée du Sud. Crise diplomatique à la suite du torpillage d'une corvette sud-coréenne
Le 4, le président sud-coréen Lee Myung-bak affirme, lors d'une déclaration télévisée, que le naufrage de la corvette militaire Cheonan en mer Jaune, le 26 mars, qui a causé la mort de quarante-six marins, « n'est pas un accident », accusant implicitement la Corée du Nord.
Le 20, la commission d'enquête internationale conclut au torpillage de la corvette sud-coréenne par un sous-marin nord-coréen. Officiellement mis en cause par Séoul, Pyongyang qualifie ces conclusions d'« affabulations ». Les États-Unis, le Japon et l'Union européenne condamnent l'agression nord-coréenne, tandis que les réactions chinoises sont modérées.
Le 24, dans une déclaration solennelle, Lee Myung-bak exige des « excuses » de Pyongyang et prévient qu'un nouvel acte de provocation pourrait entraîner une réponse militaire. Il annonce la rupture des relations commerciales avec la Corée du Nord et l'interdiction pour les navires de ce pays d'emprunter les eaux territoriales sud-coréennes. Séoul signale également son intention de saisir le Conseil de sécurité de l'O.N.U.
Le 25, Pyongyang, qui a menacé la Corée du Sud de « guerre totale » en cas de nouvelles sanctions de l'O.N.U. à son encontre, décide de rompre toutes ses relations avec Séoul.
Le 30, lors d'un sommet avec le président sud-coréen et le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama, le Premier ministre chinois Wen Jiabao s'abstient de condamner la Corée du Nord, estimant « urgent de dissiper l'impact de l'incident du Cheonan » afin « d'éviter l'affrontement ».