4-30 novembre 1981
Europe de l'Est - O.T.A.N.. Réduction éventuelle des armements et problèmes de sécurité
Le 4, relançant la controverse sur l'éventualité d'une « guerre nucléaire limitée à l'Europe » soulevée en octobre par le président Ronald Reagan, le secrétaire d'État américain Alexander Haig évoque la possibilité d'un coup de semonce nucléaire « à des fins démonstratives » en cas d'attaque soviétique conventionnelle en Europe.
Le 5, Caspar Weinberger, secrétaire à la Défense, dément ces propos.
Le 18, dans un discours prononcé à Washington, le président Reagan propose l'« option zéro », c'est-à-dire le démantèlement par l'Union soviétique des engins SS 20, 4 et 5 en contrepartie de la renonciation par l'O.T.A.N. à la mise en place de fusées Pershing-2 et de missiles de croisière dans cinq pays d'Europe occidentale. Le jour même, l'agence Tass rejette cette proposition, qualifiée de « propagande pure ».
Le 21, à Amsterdam, une manifestation pacifiste réunit près de trois cent cinquante mille personnes.
La visite que Leonid Brejnev, secrétaire général du P.C.U.S., fait à Bonn le 22 est précédée, le 20, par la signature d'un important accord de fourniture de gaz soviétique à la R.F.A. Les entretiens entre Leonid Brejnev et le chancelier Helmut Schmidt portent essentiellement sur la sécurité européenne.
Le 23, Leonid Brejnev propose une réduction unilatérale des armements soviétiques à moyenne portée en Europe, à condition que l'O.T.A.N. accepte le moratoire présenté par l'U.R.S.S. Ce « geste de bonne volonté » est accueilli avec prudence par les dirigeants américains.
Le 25, à l'issue des entretiens germano-soviétiques, le chancelier Helmut Schmidt estime que Moscou « est très sérieusement disposé à négocier » et « à faire certaines concessions ».
Le 30 s'ouvrent à Genève les négociations eurostratégiques. Ces entretiens américano-soviétiques se déroulent paradoxalement en l'absence des Européens, principaux intéressés.