4-7 février 1986
Israël. Interception d'un avion civil libyen
Le 4, la chasse israélienne intercepte au-dessus de la Méditerranée un avion civil libyen qui reliait Tripoli à Damas et le contraint à atterrir sur la base militaire de Ramat-David, proche de Haïfa. Jérusalem soupçonnait la présence à bord de l'avion de « personnes ayant été impliquées dans la préparation d'attaques contre Israël » : il se serait agi de Georges Habache, chef du Front populaire de libération de la Palestine (F.P.L.P.), Ahmed Jibril, chef du F.P.L.P.-Commandement général, et Abou Moussa, qui dirige les dissidents prosyriens du Fath. Mais l'avion libyen transportait quelques hommes politiques syriens et deux responsables libanais qui sont autorisés à poursuivre leur voyage après vérification de leur identité. Tous les pays arabes condamnent vivement cet acte de « piraterie aérienne », qui est aussi critiqué par les pays occidentaux.
Le 6, les États-Unis opposent leur veto à une résolution du Conseil de sécurité condamnant Israël à la demande de la Syrie. Les quatre autres pays occidentaux membres du Conseil (Australie, Danemark, France et Grande-Bretagne) se sont abstenus, tout en affirmant que l'action israélienne était « manifestement contraire au droit international ».
Le 7, le colonel Kadhafi menace de faire intercepter des avions civils israéliens au-dessus de la Méditerranée, ce qui provoque une modification des couloirs aériens empruntés par les appareils d'El Al pour les mettre hors de portée des chasseurs libyens.