4-9 mai 2001
Vatican. Voyage du pape Jean-Paul II en Grèce, en Syrie et à Malte
Les 4 et 5, Jean-Paul II effectue le premier voyage d'un pape en Grèce, où l'Église orthodoxe, qui a le statut d'Église d'État, rassemble 97 p. 100 de la population. Jean-Paul II demande pardon pour les torts causés par l'Église romaine à l'Église orthodoxe, torts que Mgr Christodoulos, archevêque d'Athènes et chef de l'Église grecque, rappelle dans son discours. Les deux hommes signent une déclaration commune sans précédent qui, notamment, condamne « tout recours à la violence, au prosélytisme, au fanatisme au nom de la religion ».
Du 5 au 8, le pape se rend en Syrie où il est accueilli chaleureusement par les dignitaires orthodoxes, chiites, sunnites et druzes. Les propos anti-israéliens et antijuifs prononcés par le président Bachar El Assad devant le pape, à son arrivée, sont qualifiés d'« antisémites » par Israël. Le 6, Jean-Paul II visite la mosquée des Omeyyades, à Damas. Il se prononce en faveur du droit de tous les peuples de la région à vivre en paix. Le 7, il plante un « olivier de la paix » à Kuneitra, ville du Golan conquise par Israël en 1967 et détruite lors de son évacuation, en 1974.
Les 8 et 9, le pape achève à Malte son quatre-vingt-douzième voyage hors du Vatican.