4 août-4 septembre 1997
Cuba. Attentats contre des hôtels
Le 4, une bombe explose dans un hôtel, le plus prestigieux de La Havane. Cet attentat succède à deux autres, également sans gravité, perpétrés le 12 juillet contre deux grands hôtels de la capitale. Les autorités dénoncent ces actes de terrorisme, « encouragés, organisés et dotés, tant en matériels qu'en personnel, depuis le territoire des États-Unis ». Washington dément toute responsabilité, tandis que les milieux cubains exilés de Floride accusent des « membres des forces armées ou du ministère de l'Intérieur qui en ont assez de Castro » d'être les auteurs des attentats. Ceux-ci visent l'industrie du tourisme, principal secteur en expansion dans une économie dont le taux de croissance se ralentit. En réponse, les autorités renforcent leur répression de la dissidence.
Le 4 septembre, un touriste italien est tué dans un attentat à la bombe faisant partie d'une nouvelle série d'actions dirigées contre trois hôtels de La Havane. Le 10, les autorités annonceront l'arrestation d'un « mercenaire salvadorien » qui aurait avoué être l'auteur des attentats. Celui-ci aurait été engagé par la plus importante organisation d'exilés anticastristes basée à Miami, en Floride, la Fondation nationale cubano-américaine.