4 juin-1er juillet 1983
Proche-Orient. Crise entre Yasser Arafat et la Syrie
Le 4, ont lieu à Baalbek (nord-est du Liban, les premiers combats entre Palestiniens depuis que, le 9 mai, certains membres du Fath, la principale organisation de l'O.L.P., sont entrés en dissidence.
Le 21, après des affrontements intermittents, les rebelles réussissent à prendre le contrôle de la route Beyrouth-Damas, ce qui coupe les voies de communication des forces loyales à Yasser Arafat, qui avait obtenu la veille, du conseil révolutionnaire du Fath, réuni à Damas, une condamnation du mouvement de dissidence. Le chef de l'O.L.P. se réfugie à Tripoli, dans le nord du Liban, d'où il dénonce « l'agression syro-libyenne contre la révolution palestinienne dans la plaine libanaise de la Bekaa ».
Le 23, tandis que Yasser Arafat regagne Damas, les autorités syriennes démentent que leurs forces soient intervenues militairement aux côtés des dissidents.
Le 24, Yasser Arafat est expulsé de Damas en raison de ses propos, jugés « calomnieux » à l'égard « de la Syrie, de ses sacrifices et de ses positions de principe ». C'est la première fois que le chef de l'O.L.P. est déclaré indésirable dans un pays arabe : désormais, le conflit est ouvertement entre lui et la Syrie.
Les 30 juin et 1er juillet, à Tunis où est installé le quartier général de Yasser Arafat depuis près de dix mois, se tient une réunion du comité exécutif de l'O.L.P. : douze membres sur quatorze sont présents. Une commission est chargée d'engager une mission de conciliation avec Damas.