4 mai-3 juin 2009
Afghanistan - États-Unis. Recrudescence des victimes civiles dues aux raids américains
Le 4, entre cent et cent quarante civils afghans, dont des femmes et des enfants, auraient été tués dans la province de Farah, dans l'ouest du pays, lors de violents combats entre les talibans et les forces afghanes, et notamment par l'aviation américaine appelée en renfort. Les autorités afghanes demandent l'arrêt des frappes aériennes de la coalition internationale.
Le 6, tandis que le président afghan Hamid Karzaï est en visite officielle à la Maison-Blanche pour un sommet tripartite avec Barack Obama et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari, la secrétaire d'État Hillary Clinton exprime les « profonds regrets » des États-Unis pour la mort de civils lors de raids aériens.
Le 11, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates limoge le commandant en chef des forces en Afghanistan, le général David McKiernan, nommé en juin 2008 par George W. Bush, et promeut à ce poste le général Stanley McChrystal, ancien commandant des opérations spéciales, rompu à la lutte contre-insurrectionnelle.
Le 20, la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'O.T.A.N. reconnaît avoir tué, la veille, dans la province méridionale du Helmand, huit civils lors d'une frappe aérienne qui venait appuyer les troupes de la coalition contre des insurgés islamistes.
Le 3 juin, alors que le nouveau commandant en chef des forces américaines et alliées en Afghanistan assurait, la veille, que sa priorité serait de limiter le nombre de victimes parmi la population après la « bavure » de l'armée américaine, une enquête interne de cette dernière conclut que les victimes civiles, lors du raid du 4 mai, auraient pu être évitées si les procédures avaient été respectées. Washington estime que de vingt à trente civils ont été tués lors de cette attaque, alors que Kaboul parle de cent quarante morts, dont quatre-vingt-treize enfants.