4 novembre-7 décembre 2010
Irlande. Crise de la dette et demande d'assistance financière
Le 4, le gouvernement présente un plan d'austérité de 15 milliards d'euros sur quatre ans, dont 6 milliards en 2011, alors que le déficit public atteint 32 p. 100 du P.I.B. du fait du coût du sauvetage des banques par l'État. Toutefois, le plan reste flou et le gouvernement ne dispose que d'une courte majorité au Parlement. Ces incertitudes font grimper les taux d'intérêt applicables à la dette publique.
Le 12, le gouvernement dément toute intervention imminente du Fonds européen de stabilisation financière ou du F.M.I. en vue d'apporter une aide financière au pays. La Commission européenne tout comme le F.M.I. se déclarent toutefois prêts à agir, dans l'objectif d'empêcher l'extension de la crise financière aux autres maillons faibles de la zone euro, Portugal et Espagne en tête.
Le 21, Dublin – après Athènes en mai – se résout à demander l'assistance financière de l'Union européenne (U.E.) et du F.M.I.
Le 22, le Premier ministre Brian Cowen annonce la convocation d'élections législatives anticipées au début de 2011, après le vote du budget d'austérité et l'adoption du plan de sauvetage international.
Le 24, le gouvernement présente les détails de son plan de rigueur, qui affecte tous les niveaux de la société.
Le 7 décembre, les ministres des Finances de l'U.E. adoptent un plan d'aide à l'Irlande de 85 milliards d'euros sur trois ans, dont 35 milliards d'euros destinés au sauvetage des banques criblées de dettes après l'éclatement de la bulle immobilière, et 50 milliards affectés aux besoins budgétaires de l'État. Un tiers de la somme doit être financée par le F.M.I. Une année supplémentaire est accordée à Dublin pour ramener son déficit budgétaire au-dessous de 3 p. 100 du P.I.B. – en 2015 au lieu de 2014 – et le maintien du taux attractif de son impôt sur les sociétés – 12,5 p. 100 – est garanti.