5-10 juin 2018
Éthiopie. Réformes internes et avancées diplomatiques
Le 5, le Parlement lève l’état d’urgence instauré en février, à la suite de la démission du précédent Premier ministre, Hailemariam Desalegn.
Le 5 également, la coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) au pouvoir annonce son intention d’appliquer les conclusions de la Commission internationale qui, conformément à l’accord de cessez-le-feu de décembre 2000 entre Addis-Abeba et Asmara, avait délimité la frontière avec l’Érythrée en avril 2002. Dans le même temps, le Premier ministre Abiy Ahmed, poursuivant sa politique de réformes, annonce l’ouverture du capital des entreprises publiques à des investisseurs privés, y compris étrangers. Il bouleverse ainsi l’ordre établi depuis la prise du pouvoir par le FDRPE en 1991 – il a également libéré de nombreux prisonniers politiques depuis son entrée en fonction.
Le 10, Abiy Ahmed, en visite au Caire, s’engage à reconsidérer le partage des eaux du Nil, sujet de désaccord entre les deux pays. Soucieuse de renforcer ses alliances stratégiques régionales, l’Arabie Saoudite joue un rôle de médiateur dans le rapprochement de l’Éthiopie avec l’Érythrée et l’Égypte.