5-11 février 1996
Vatican. Visite du pape Jean-Paul II en Amérique centrale et au Venezuela
Le 5, le pape Jean-Paul II arrive au Guatemala, première étape de sa visite en Amérique centrale, où il défend la cause des Indiens. Il s'était déjà rendu dans la région en mars 1983, alors que les violences y étaient nombreuses. Les guerres civiles étant terminées, il faut combattre « les plaies de la pauvreté et de l'ignorance », affirme le pape qui en rend responsables les luttes idéologiques. La « réconciliation » qu'il exalte tout au long de ce voyage va de pair avec la volonté d'une normalisation des Églises des pays visités et la condamnation de la théologie de la libération à laquelle il oppose la doctrine sociale de l'Église, « ciment » de la « nouvelle évangélisation ».
Le 7, au Nicaragua, Jean-Paul II efface le mauvais souvenir de son premier voyage, perturbé par les sandinistes. « La paix est revenue au Nicaragua, assortie d'une véritable liberté religieuse », déclare-t-il. Toutefois, dans les mois précédant sa visite, une quinzaine d'églises ont été la cible d'attentats.
Le 8, au Salvador, il se recueille sur la tombe de Mgr Oscar Romero, assassiné en mars 1980 par les « escadrons de la mort », sans toutefois donner de certitude quant à la béatification de celui-ci.
Le 11, Jean-Paul II quitte le Venezuela après avoir béni les détenus d'une prison réputée pour la dureté des conditions de vie. Cette cérémonie s'est tenue à l'extérieur de l'établissement pour des raisons de sécurité.