5-12 juillet 2015
Vatican - Équateur - Bolivie - Paraguay. Visite du pape François en Amérique latine
Du 5 au 7, le pape François entame par l’Équateur son premier déplacement en Amérique latine. À Guayaquil, il défend la famille, « la grande “richesse sociale” que d’autres institutions ne peuvent pas remplacer ». À Quito, alors que le président Rafael Correa est contesté dans la rue depuis plusieurs semaines pour son autoritarisme, le pape appelle à « abandonner […] toute forme de répression, le contrôle démesuré et la restriction des libertés ».
Du 8 au 10, le pape se rend en Bolivie. Dans un important discours prononcé à Santa Cruz devant le deuxième rassemblement des mouvements populaires, il appelle à un « changement de structures » économiques et sociales dans le monde en prenant modèle sur ces mouvements. « Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, […] l’avenir de l’humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains, dans votre capacité à vous organiser et à promouvoir des alternatives créatives », affirme-t-il, ajoutant que « l’Église ne peut ni ne doit être étrangère à ce processus ». Il oppose aussi les mouvements populaires à « la tristesse individualiste asservissante » et loue leur capacité à promouvoir le changement en privilégiant la « conversion sincère des attitudes » plutôt que l’instauration de nouvelles « structures ».
Les 11 et 12, François achève son voyage par le Paraguay. À Asunción, il réaffirme qu’« un autre modèle de développement est possible ». « Tous, y compris les pasteurs de l’Église, nous sommes appelés à nous préoccuper de la construction d’un monde meilleur », rappelle-t-il.