5-12 juin 1991
France. Le déficit de la Sécurité sociale cible du gouvernement
Le 5, Édith Cresson, répondant aux questions des sénateurs, précise que « le trou de la Sécurité sociale atteindra vingt-trois milliards de francs en 1991 » et qu'il faudra, pour le combler, avoir le courage de prendre des mesures « qui ne feront pas plaisir à tout le monde ».
Le 11, à l'appel du Centre national des professions de santé (C.N.P.S.) et de la coordination Action-santé, environ cent mille personnes manifestent à Paris pour exprimer leur inquiétude face aux mesures qu'envisage d'adopter le gouvernement pour réguler les dépenses de santé en 1992, en particulier le projet d'instauration d'une enveloppe globale annuelle, qui est accusé de remettre en cause la médecine libérale.
Le 12, le Conseil des ministres décide un relèvement de 0,9 p. 100 de la cotisation salariale d'assurance maladie à compter du 1er juillet et de mesures d'économie qui seront détaillées après consultation des caisses d'assurance maladie. Ce plan doit permettre de ramener le déficit du régime général de 23 à 13 milliards de francs pour 1991, avant de dégager un excédent de 3,6 milliards en 1992.