5-12 novembre 1981
États-Unis - Cuba - Nicaragua. Intensification de la campagne américaine contre Cuba et le Nicaragua
Le 5, le New York Times affirme que le général Haig, secrétaire d'État américain, a demandé au Pentagone d'envisager une série d'options pour d'« éventuelles actions militaires » contre Cuba et le Nicaragua. On apprend les jours suivants qu'une réunion de responsables militaires de vingt pays latino-américains a eu lieu à huis clos, du 3 au 5, à Washington pour examiner les conséquences de la détérioration de la situation au Salvador.
Le 10, au cours de sa cinquième conférence de presse, le président Reagan affirme que les États-Unis, bien qu'ils n'aient « aucun plan pour envoyer des Américains combattre où que ce soit dans le monde », restent fermement résolus à « protéger les Amériques de la révolution exportée ».
Le 12, Alexander Haig, interrogé par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, refuse d'écarter la possibilité pour les États-Unis de décréter un blocus du Nicaragua ou de mener des « actions de déstabilisation » contre le régime sandiniste de Managua. Il proteste contre le développement des armements dans ce pays, estimant qu'il s'agit d'une « force d'agression destinée à propager le marxisme-léninisme dans l'hémisphère occidental ». Ces déclarations suscitent de vives inquiétudes en Amérique centrale.