5-17 février 1990
Liban. Combats meurtriers interchrétiens
Le 5, Bernard Kouchner, secrétaire d'État français à l'Action humanitaire, arrive à Beyrouth à l'appel du président Elias Hraoui afin de venir en aide aux hôpitaux du secteur chrétien débordés à la suite de combats interchrétiens meurtriers, qui opposent depuis le 31 janvier l'armée du général Michel Aoun à la milice des Forces libanaises de Samir Geagea.
Le 7, treize grands blessés ou malades sont évacués vers la France. Découragés par cette guerre fratricide et menacés par les incessants duels d'artillerie, des dizaines de milliers d'habitants du « pays chrétien » prennent le chemin de l'exode.
Le 17, après l'échec des appels au cessez-le-feu lancés par les autorités religieuses, une trève fragile s'instaure entre les belligérants épuisés. Mais les efforts de médiation piétinent, tant l'intransigeance est grande de part et d'autre. Le bilan des affrontements est de sept cent soixante-quatre morts et de plus de deux mille cinq cents blessés, principalement des civils.