5-18 juin 1995
Burundi. Poursuite du « nettoyage » des quartiers hutu de la capitale par l'armée
Le 5, le Premier ministre tutsi Antoine Nduwayo demande aux civils d'évacuer les quartiers hutu de Bujumbura avant d'entreprendre une intervention militaire destinée à « libérer » ce secteur des « terroristes » hutu qui s'y cachent. Cette déclaration provoque un nouvel exode des Hutu de la capitale.
Le 7, l'armée, à dominante tutsi, investit les quartiers hutu, faisant plus de cent morts, principalement parmi la population civile restée sur place. Cette opération ne permet pas de désarmer les milices rebelles.
Le 17, prétextant une attaque de rebelles, des militaires déterminés à chasser les Hutu de la capitale ouvrent le feu à l'arme lourde sur les habitants des quartiers hutu, ce qui entraîne une nouvelle fuite de civils.
Le 18, le président hutu Sylvestre Ntibantunganya adopte des mesure d'exception afin de tenter de ramener la paix.