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5-18 mai 2010

France - Iran. Libération de Clotilde Reiss

Le 5, la cour d'appel de Paris rejette la demande d'extradition vers les États-Unis de l'ingénieur iranien Majid Kakavand, au motif que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas condamnables par la justice française. Majid Kakavand est autorisé à regagner Téhéran. Il avait été arrêté à Paris en mars 2009 en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par la justice américaine qui le soupçonne de trafic illégal de technologie sensible.

Le 15, la justice iranienne condamne la Française Clotilde Reiss à deux peines de cinq ans de prison, pour atteinte à la sûreté de l'État et espionnage. Ces deux peines sont commuées, par mesure de « clémence », en une amende d'environ 230 000 euros.

Le 16, Clotilde Reiss quitte l'Iran et regagne la France. Lectrice à l'université d'Ispahan, elle avait été arrêtée en juillet 2009 pour avoir transmis des informations à l'ambassade de France à Téhéran à la suite des manifestations qui dénonçaient, un mois plus tôt, les conditions de la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. En août 2009, la jeune Française avait été libérée sous caution et assignée à résidence à l'ambassade de France. En septembre, le président Ahmadinejad avait évoqué la libération de Clotilde Reiss en échange de celle d'Ali Vakili Rad, condamné en France à la réclusion à perpétuité en décembre 1994 pour l'assassinat de l'ancien Premier ministre du chah d'Iran, Chapour Bakhtiar, à Paris, en août 1991. Paris nie l'existence de contreparties à la libération de la jeune Française.

Le 18, le tribunal d'application des peines de Paris ordonne la libération anticipée d'Ali Vakili Rad, qui est expulsé vers Téhéran.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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