5-19 avril 1983
France - U.R.S.S.. Expulsion de France de fonctionnaires soviétiques
Quarante-sept diplomates et représentants soviétiques, ainsi que leurs familles, sont expulsés par la France. Accusés d'espionnage, ils ont été avertis le matin même de la décision, qui est exécutée dans la journée. Parmi eux, se trouvent Nicolas Tchetverikov, premier conseiller, Oleg Chirokov, chef du bureau parisien de l'agence Tass, ainsi qu'Eugène Moukhine, chef du service de presse de l'ambassade de l'U.R.S.S. Il faut remonter à 1971, date à laquelle la Grande-Bretagne expulsa cent cinq diplomates et résidents soviétiques, pour trouver une mesure d'une telle ampleur.
Le 6, l'agence Tass réagit en qualifiant les expulsions d'« acte arbitraire notoire ».
Le 19, Iouri Andropov explique, dans un entretien accordé au Spiegel, que le souci des intérêts à long terme des relations entre les deux pays l'a conduit à faire preuve de modération et à renoncer à des représailles contre le personnel français à Moscou.