5-19 décembre 2008
États-Unis. Annonce d'un plan de sauvetage du secteur automobile
Le 5, le département du Travail annonce que plus d'un demi-million d'emplois non agricoles ont été supprimés en novembre, ce qui porte à près de deux millions le total des emplois supprimés depuis le début de l'année. Ces chiffres font de l'année 2008 le pire des millésimes en matière d'emploi depuis 1945. Leur publication entraîne une nouvelle chute des Bourses européennes ainsi qu'une baisse du prix du pétrole. À Londres, le cours du brut de référence tombe ainsi au-dessous de 40 dollars le baril.
Le 9, l'Administration républicaine et le Congrès démocrate parviennent à un accord de principe sur l'octroi d'une aide publique au secteur automobile menacé de faillite. General Motors et Chrysler pourront disposer de 15 milliards de dollars sous forme de prêts ou de prises de participation publique en échange de leur placement sous la tutelle de l'État et de l'application de mesures de restructuration. La somme doit être prélevée sur le budget de 25 milliards de dollars voté en septembre pour favoriser le développement de véhicules moins polluants. Les deux groupes – Ford est moins touché – demandaient 34 milliards de dollars.
Le 11, la résistance des élus républicains aboutit au rejet par le Sénat du plan de sauvetage de l'industrie automobile approuvé la veille par la Chambre des représentants. Cet échec fait chuter les Bourses aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Le 16, la Réserve fédérale annonce une baisse de plus de trois-quarts de point de son taux directeur, qui passe de 1 p. 100 à une fourchette comprise entre 0 et 0,25 p. 100.
Le 19, l'Administration se résout à soutenir le secteur automobile en puisant dans les fonds du plan de sauvetage des banques présenté en septembre, d'un montant de 700 milliards de dollars. General Motors et Chrysler reçoivent un prêt de 17,4 milliards de dollars en contrepartie de la renégociation des conditions salariales de leurs employés, d'une réduction des avantages accordés à leurs dirigeants et de la révision des accords passés avec leurs fournisseurs et leurs concessionnaires.