5-19 septembre 1999
Allemagne. Revers électoraux pour le S.P.D. et pour les Verts
Le 5, le Parti social-démocrate (S.P.D.) du chancelier Gerhard Schröder subit un nouvel échec électoral lors du scrutin régional dans le Land de Sarre où il perd la majorité au profit de l'Union chrétienne-démocrate (C.D.U.). Les Verts, alliés au S.P.D. dans le gouvernement fédéral, ne sont plus représentés au Parlement de Sarrebruck. En février, la gauche avait déjà perdu le Land de Hesse – et la majorité absolue qu'elle détenait au Bundesrat. En juin, le S.P.D. avait enregistré un revers aux élections européennes.
Le 5 également, les élections dans le Land de Brandebourg sont marquées par le fort recul du S.P.D., qui reste toutefois le premier parti au Parlement régional. Il devra s'allier avec le Parti du socialisme démocratique (P.D.S., ex-communiste) ou avec la C.D.U., qui progressent. Déjà présente au Parlement du Land de Saxe-Anhalt depuis avril 1998, la Deutsche Volksunion (extrême droite) fait son entrée au Parlement de Potsdam. Les Verts ne sont pas représentés.
Le 12, le S.P.D. perd le Land de Thuringe où la C.D.U. obtient la majorité absolue et où le P.D.S. devient le deuxième parti représenté au Parlement. La gauche perd du même coup sa majorité relative au Bundesrat. Les Verts, dont le score est inférieur à 5 p. 100, n'ont pas de siège.
Le 19, le S.P.D. enregistre encore un recul important lors des élections régionales dans le Land de Saxe déjà contrôlé par la C.D.U. Arrivant en troisième position au Parlement de Dresde, derrière le P.D.S., il enregistre son plus mauvais score électoral depuis la guerre, avec 10,7 p. 100 des suffrages. Les Verts ne sont pas représentés. Dans ces Länder de l'ex-R.D.A., le chancelier paye le prix de son projet de budget de rigueur pour l'an 2000 qui semble remettre en cause l'objectif de justice sociale défendu lors de sa campagne électorale.