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5-21 juin 1996

Europe - Royaume-Uni. Accord sur le traitement de l'épidémie de « vache folle »

Le 5, la Commission européenne autorise sous conditions la reprise des exportations par la Grande-Bretagne des produits bovins dérivés – suif, gélatine, sperme. Dans le même temps, elle somme le gouvernement de John Major de cesser d'entraver le fonctionnement des institutions européennes.

Le 7, le quotidien Le Monde publie un rapport d'experts remis au gouvernement français le 9 mai et gardé secret, qui conclut que, dans ce « contexte d'incertitude, le principe de précaution implique que [...] l'agent de l'encéphalopathie spongiforme bovine soit considéré comme transmissible à l'homme ». Depuis lors, la France a pris position, notamment par la voix de son président, en faveur de l'assouplissement de l'embargo sur les produits bovins dérivés britanniques.

Le 13, la revue Nature publie une étude révélant que la Grande-Bretagne avait exporté jusqu'en 1991 des farines animales potentiellement contaminées par l'agent de l'encéphalopathie spongiforme bovine (E.S.B.) et dont l'utilisation était interdite sur le sol britannique depuis juin 1988.

Le 13 également, Le Monde révèle que le comité scientifique de l'alimentation humaine de la Commission européenne avait informé celle-ci, dès le 8 mars – donc avant l'annonce du gouvernement britannique –, du risque de la transmission à l'homme de l'agent de l'E.S.B.

Le 19, tandis que le président de la Commission européenne Jacques Santer continue à prôner la fermeté face à l'attitude de Londres, le comité vétérinaire permanent de l'Union européenne approuve le nouveau plan britannique de lutte contre l'épidémie d'E.S.B.. Celui-ci prévoit l'abattage de 147 000 têtes de bétail, au lieu de 80 000.

Le 21, lors du Conseil européen de Florence – qui est presque exclusivement consacré à la crise de la « vache folle » –, le Premier ministre britannique se rallie à la sévère politique de lutte contre l'épizootie d'E.S.B., abandonnant l'attitude d'obstruction pratiquée depuis mai. L'Union envisage une levée progressive de l'embargo sur la viande bovine britannique si Londres entreprend une « action décisive et radicale » en vue de l'éradication de l'E.S.B. Les Quinze décident de porter de 650 à 850 millions d'écus – 5,5 milliards de francs – le montant de la subvention européenne aux éleveurs.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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