5-21 mai 1994
Yémen. Sécession du Sud après la reprise des combats entre nordistes et sudistes
Le 5, le président d'origine nordiste Ali Abdallah Saleh proclame l'état d'urgence à la suite de la généralisation des combats entre les armées sudiste et nordiste. Les relations entre Aden et Sanaa s'étaient détériorées en août 1993, date à laquelle le vice-président d'origine sudiste Ali Salem al-Bid avait regagné son ancienne capitale. Un accord instituant une large décentralisation conclu en février devait mettre fin aux différends entre le Sud et le Nord. Mais les combats sporadiques entre des unités des deux anciennes armées nationales, qui n'ont jamais fusionné, avaient repris dès la fin du mois, à l'initiative des Nordistes.
Le 9, le Conseil présidentiel démet de ses fonctions le Premier ministre d'origine sudiste Haïdar Abou Bakr al-Attas. Le vice-président Al-Bid subit le même sort.
Le 21, quatre ans jour pour jour après la réunification des deux Yémens et alors que l'armée du Nord progresse vers Aden, le vice-président limogé Al-Bid proclame l'indépendance du Yémen du Sud. Cette sécession est estimée « illégitime » par le président Saleh.