5-22 décembre 1996
Centrafricaine (République). Trêve entre le gouvernement et les mutins
Le 5, les soldats français déployés à Bangui depuis le début de la mutinerie de certaines unités de l'armée, en novembre, interviennent directement dans les combats, pour la première fois, afin de défendre le palais présidentiel. Par ailleurs, des règlements de comptes opposent les membres de l'ethnie nordiste baya, à laquelle appartient le président Patassé, et les membres de la garde présidentielle à ceux de l'ethnie sudiste yakoma qui est celle de l'ancien président André Kolingba et de la plupart des mutins.
Le 8, le gouvernement et les soldats rebelles signent une trêve de quinze jours, sous l'égide de la France et des chefs d'État gabonais, malien, burkinabé et tchadien mandatés par le sommet franco-africain de Ouagadougou. Dirigés par le capitaine Anicet Saulet, les mutins continuent de réclamer le paiement de leur solde et le départ d'Ange-Félix Patassé qu'ils accusent notamment d'avoir peu à peu vidé l'armée de ses cadres sudistes pour les remplacer par des officiers de son ethnie et d'avoir armé ses partisans.
Le 22, la trêve est reconduite pour un mois.