5-22 mai 1985
France. Agitation dans les prisons
Le 5, une mutinerie éclate au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne). D'importantes forces de police parviennent, au bout de quelques heures, à venir à bout de la révolte. La surpopulation (5 052 détenus pour 3 397 places disponibles) et la situation carcérale qui en découle sont à l'origine de cette agitation qui s'étend, les jours suivants, à de nombreux autres établissements dont plusieurs maisons d'arrêt ; un détenu de Fresnes meurt à la suite d'une chute et sept autres se suicident en une quinzaine de jours.
Le 15, à l'Assemblée nationale, Robert Badinter, garde des Sceaux, se déclare conscient de la déplorable situation des prisons françaises et annonce la création de 2 039 places supplémentaires d'ici à 1987.
Le 22, Robert Badinter présente en Conseil des ministres un projet de loi qui vise à simplifier et à accélérer le déroulement des procédures judiciaires et donc à réduire la durée des détentions provisoires en désencombrant les tribunaux. En particulier, les infractions au Code de la route ne relèveront plus des tribunaux correctionnels mais des tribunaux de police.