5-23 avril 1990
Allemagne. Accord sur les conditions de l'union monétaire entre la R.F.A. et la R.D.A
Le 5, le gouvernement ouest-allemand adopte un projet de traité d'État sur l'union économique et monétaire des deux Allemagnes, devant servir de base pour les négociations avec la R.D.A. Prévoyant un transfert progressif de souveraineté de Berlin-Est vers Bonn, il se garde pourtant d'aborder l'épineuse question du taux de conversion du mark est-allemand. Ce sujet divise les responsables en R.F.A. : tandis que les autorités financières souhaitent un taux de change tenant compte des réalités économiques, Helmut Kohl doit prendre en compte l'éventuelle réaction de l'électorat est-allemand.
Le 19, au lendemain de l'ouverture des négociations interallemandes sur le « traité d'État », Lothar de Maizière, le nouveau Premier ministre est-allemand, prononçant sa première déclaration gouvernementale devant la Chambre du peuple, à Berlin-Est, se déclare partisan d'une parité entre les deux marks (« un pour un »), tout au moins pour les salaires et retraites.
Le 21, le chancelier fédéral, abordant pour la première fois publiquement la question du calendrier, déclare que le deutsche Mark sera introduit en R.D.A. « au plus tard le 2 juillet ».
Le 23, Helmut Kohl propose de retenir la parité « un pour un » entre les deux marks pour les salaires, les retraites et une partie des comptes d'épargne. Cette déclaration, qui ouvre largement la voie à un accord interallemand, est accueillie avec satisfaction à Berlin Est mais provoque une baisse à la Bourse de Francfort.