5-24 septembre 1981
Maroc. Arrestation et condamnation de plusieurs dirigeants socialistes
Le 5, l'Union socialiste des forces populaires (U.S.F.P.) publie un communiqué critiquant la résolution du « comité des sages » de l'O.U.A. du 26 août sur le Sahara occidental et dénonçant la prédisposition du pouvoir « à la résignation, voire à l'abandon des provinces sahariennes ».
Le 8, cinq membres du bureau politique de l'U.S.F.P. dont Me Abderrahim Bouabid, son premier secrétaire, sont arrêtés et accusés de « trouble de l'ordre public » à propos de la publication de leur communiqué sur le Sahara occidental.
Le 9, le bureau exécutif du Parti socialiste français « exige la libération immédiate » des personnalités arrêtées, ce qui provoque une réaction du gouvernement marocain qui proteste contre « une immixtion outrecuidante dans les affaires intérieures du Maroc ».
Le 14, le ministère français des Relations extérieures fait état de sa « préoccupation » mais se refuse à tout autre commentaire qui pourrait être interprété comme une ingérence.
Le 24, trois des cinq personnalités socialistes arrêtées, dont Me Bouabid, sont condamnées à un an de prison ferme tandis que les deux autres obtiennent le sursis. Un communiqué de l'U.S.F.P., publié à Paris, proteste contre ce verdict.