5-25 juin 1997
Congo (République du). Combats entre partisans du président Pascal Lissouba et de Denis Sassou-Nguesso
Le 5, à Brazzaville, à l'approche de l'élection présidentielle prévue pour juillet, l'armée attaque la résidence de l'ancien président Denis Sassou-Nguesso, devenu un des chefs de l'opposition, afin de neutraliser la milice dont celui-ci dispose. Depuis les violences qui avaient suivi les élections législatives de juin 1993, chaque force politique possède sa propre milice.
Le 6, alors que les combats et les tirs d'artillerie se poursuivent, les miliciens fidèles à l'ancien président prennent le contrôle de la moitié nord de la capitale. Le maire de la capitale, Bernard Kolelas, autre chef de l'opposition, reste neutre.
Le 8, la France décide de renforcer son contingent présent dans le pays en raison de la situation dans l'ex-Zaïre voisin, afin d'assurer l'évacuation des ressortissants français et étrangers. L'opération « Pélican » s'achèvera le 15, et les soldats français quitteront le pays le 19.
Le 13, les combats, qui ont fait plusieurs milliers de morts dans la capitale, cessent après que le président Pascal Lissouba et Denis Sassou-Nguesso ont accepté, sur l'initiative de Bernard Kolelas, d'ouvrir des négociations à Libreville, sous l'égide du président gabonais Omar Bongo.
Le 16, la réunion de Libreville est un échec.
Le 17, la France obtient l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de trois jours, qui est prolongé d'une semaine le 20 malgré de nombreuses violations.
Le 25, les combats à l'arme lourde reprennent pour le contrôle de l'aéroport.