Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

5-26 avril 2007

Irak - États-Unis. Adoption par le Congrès d'une loi fixant la date du retrait des troupes américaines

Le 5 est déclassifié un rapport du département américain de la Défense qui confirme que le régime de Saddam Hussein n'entretenait pas de liens avec le réseau terroriste Al-Qaida avant l'intervention américaine en Irak – information alors connue des services de renseignement – et que le Pentagone, à cette époque, avait fourni des analyses « inappropriées » de la situation.

Le 6, le gouvernement irakien ordonne la réintégration dans les rangs de l'armée des soldats, sous-officiers et officiers subalternes ayant servi sous Saddam Hussein, ainsi que le versement d'une pension aux officiers supérieurs. Congédiés en mai 2003, les membres de l'armée avaient, pour une partie d'entre eux, rejoint les rangs de la rébellion.

Le 9, quatrième anniversaire du renversement du régime de Saddam Hussein, des centaines de milliers d'Irakiens se rassemblent à l'appel de l'imam chiite Moqtada Al-Sadr dans la ville sainte de Nadjaf, dans le centre du pays, pour manifester contre l'« occupation » de l'Irak et réclamer le départ des troupes américaines.

Le 12, à Bagdad, un attentat-suicide au camion piégé détruit l'un des ponts sur le Tigre. Le même jour, un autre attentat-suicide vise la cafétéria du Parlement irakien, dans la « zone verte » de la capitale. Un élu est tué. L'attentat est revendiqué par Al-Qaida.

Le 15, l'aile politique de l'Armée du Mahdi, la milice de Moqtada Al-Sadr, annonce le retrait de ses six ministres du gouvernement de Nouri Al-Maliki.

Le 18, à Bagdad, une série d'attentats à la voiture piégée provoquent la mort de près de deux cents personnes dans les quartiers à majorité chiite de la capitale, dont au moins cent quarante à la gare routière du marché d'Al-Sadriya. Il s'agit du plus lourd bilan quotidien depuis la mise en place, en début d'année, du « plan de sécurité ».

Les 19 et 20, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates effectue une visite surprise en Irak.

Le 23, le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki ordonne l'arrêt de la construction à Bagdad, par l'armée américaine, de murs destinés à protéger la population des violences intercommunautaires.

Le 26, le Congrès américain adopte définitivement un projet de loi sur le financement de la guerre en Irak qui, sur l'initiative de la majorité démocrate, fixe au 1er octobre le début du retrait des troupes américaines du pays, et propose que l'opération s'achève avant la fin de mars 2008. Le président George W. Bush a indiqué qu'il opposerait son veto à cette loi.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents