5-26 avril 2011
France - Italie. Désaccord au sujet de l'accueil des réfugiés tunisiens
Le 5, les ministres italien et tunisien des Affaires étrangères concluent un accord en vue d'endiguer le flux de réfugiés tunisiens qui tentent, depuis la chute du régime de Zine El-Abidine Ben Ali en janvier, de gagner l'Europe en passant par l'île italienne de Lampedusa proche des côtes tunisiennes. Le texte prévoit que Rome accordera un titre de séjour de six mois aux quelque vingt mille à vingt-cinq mille Tunisiens arrivés sur le sol italien depuis le début de l'année, mais refoulera les suivants. Selon Rome, ces permis permettent aux réfugiés, dont la plupart souhaitent rejoindre la France, de circuler dans l'espace Schengen.
Le 17, la France, qui condamne la décision italienne, décide de bloquer la circulation ferroviaire entre Vintimille, en Italie, et Menton, alors qu'une centaine de réfugiés tunisiens, accompagnés de militants italiens et français, s'apprêtaient à passer la frontière.
Le 26, le président français Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, réunis à Rome à l'occasion du sommet franco-italien, demandent à la Commission européenne et au Conseil de l'Europe de réformer les règles régissant l'espace Schengen. Ils revendiquent le droit de rétablir le contrôle aux frontières « en cas de difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes ». Aucun accord n'est en revanche trouvé sur le sort des réfugiés tunisiens.