5-26 décembre 1981
Iran. Aggravation de la terreur et isolement du pays
Le 5, Massoud Radjavi, chef des moudjahiddin, réfugié en France et coprésident avec Bani Sadr du Conseil national de la résistance, lance un appel à l'opinion publique internationale pour contraindre les autorités iraniennes à mettre fin à l'ère de la répression et de la terreur en Iran. Il affirme que le nombre des exécutions dépasse largement les trois mille cinq cents rendues publiques depuis le 20 juin et qu'il y a plus de vingt mille prisonniers politiques, dont la plupart sont suppliciés.
Le 11, le représentant de l'imam Khomeyni à Chiraz est tué dans un attentat qui fait quinze victimes, tandis que les actes de terrorisme continuent à se multiplier dans tout le pays.
Le 13, les huit dirigeants de la communauté religieuse bahaï sont arrêtés. On apprendra au début de janvier qu'ils ont été assassinés. Déjà les neuf membres précédents de l'Assemblée spirituelle nationale avaient disparu en août 1980 ; les membres de la communauté bahaï n'ont pas le droit de faire de politique ni de porter des armes.
Le 20, un accord de sécurité est conclu entre l'Arabie Saoudite et Bahrein, où des « éléments subversifs entraînés en Iran » ont été arrêtés le 14. Les pays du Golfe, inquiets de cette tentative de coup d'État, lancent des appels au resserrement des rangs arabes face au danger khomeyniste.
Le 26, l'Arabie Saoudite signe un traité frontalier avec l'Irak et demande aux États arabes de « sortir de leur neutralité » et de soutenir l'Irak « qui défend la nation arabe tout entière ». Cependant des combats particulièrement meurtriers ont lieu, depuis le 11, sur le front ouest de la guerre irano-irakienne, dans le Kermanchah.