5-26 décembre 1997
France. Réitération des propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz
Le 5, lors d'une réunion publique à Munich en présence du militant d'extrême droite Franz Schoenhuber, ancien Waffen SS, Jean-Marie Le Pen, président du Front national, réaffirme que « les chambres à gaz sont un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». En septembre 1987, il avait déjà tenu les mêmes propos qui lui avaient valu d'être condamné, en mai 1990, à verser des dommages et intérêts à des associations de déportés ; cette condamnation avait été confirmée en appel en mars 1991.
Le 18, le parquet du tribunal de Paris requiert l'ouverture d'une information judiciaire pour «contestation de crimes contre l'humanité» – délit institué par une loi de juillet 1990 – à l'encontre de Jean-Marie Le Pen. Ce dernier pourrait donc, cette fois, faire l'objet de poursuites pénales.
Le 26, le tribunal de Nanterre, saisi en référé, condamne Jean-Marie Le Pen à verser des dommages et intérêts à dix-sept associations qui s'étaient portées parties civiles, pour avoir réitéré « une faute civile déjà sanctionnée ».