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5-26 juillet 1997

Cambodge. Éviction du prince Norodom Ranariddh du gouvernement de coalition

Les 5 et 6, des combats meurtriers opposent, à Phnom Penh, les militaires partisans du « second » Premier ministre Hun Sen, chef du Parti du peuple cambodgien (P.P.C., provietnamien), aux soldats fidèles au « premier » Premier ministre Norodom Ranariddh, chef du Funcinpec (royaliste), qui se trouve en France. Dans cette lutte pour le pouvoir, Hun Sen accuse Norodom Ranariddh d'avoir engagé des négociations, en juin, avec les derniers dirigeants khmers rouges qui ne se sont pas encore ralliés, Khieu Samphan, Ta Mok et Pol Pot, retranchés à Anlong Veng. Norodom Ranariddh qualifie, quant à lui, l'opération du P.P.C. de « coup d'État préparé » et appelle à la « résistance ». Le gouvernement de coalition avait été formé en juillet 1993, après les élections organisées en mai de la même année en application de l'accord de paix signé en octobre 1991. Le calme revient dans la capitale le 8, après une journée de pillage. Le bilan des affrontements s'élève à une cinquantaine de morts. Des combats sporadiques se poursuivent en province. Les jours suivants, des milliers d'étrangers quittent le pays.

Le 10, l'Association des nations du Sud-Est asiatique annonce la suspension du processus d'adhésion du Cambodge. Seules les adhésions de la Birmanie et du Laos seront enregistrées, le 23, à Kuala Lumpur. La communauté internationale prend ses distances avec Hun Sen. Plusieurs programmes d'assistance sont gelés.

Le 13, Hun Sen se déclare favorable à l'organisation d'élections générales en mai 1998 et annonce la formation prochaine d'un nouveau gouvernement de coalition avec le Funcinpec, dont la majorité des membres a accepté de négocier avec lui. De son côté, le roi Norodom Sihanouk, qui est soigné en Chine, ne s'oppose pas formellement à ce changement.

Le 18, le prince Ranariddh déclare renoncer à toute « résistance armée ». Depuis Bangkok, il annonce bientôt la formation d'un nouveau parti, l'Union des démocrates cambodgiens.

Le 26, la radio khmère rouge annonce la condamnation à la prison à vie, le 25, de Pol Pot, qui avait été arrêté en juin par ses anciens lieutenants.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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