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5-26 octobre 1988

France. Campagne terne pour le référendum sur la Nouvelle-Calédonie

Le 5, François Mitterrand souhaite, au cours du Conseil des ministres qui approuve le projet de loi sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, que « l'ensemble du gouvernement s'engage » dans la campagne pour le référendum du 6 novembre sur ce projet de loi.

Le 7, Jean-Marie Tjibaou, président du F.L.N.K.S., demande au chef de l'État qui le reçoit à l'Élysée d'être vigilant sur l'application des accords de Matignon.

Le 14, l'U.D.F. se prononce en faveur du « oui » tandis que le R.P.R. opte, le 15, pour une « non-participation engagée et motivée ». Il s'agit pour le parti de Jacques Chirac de ne pas désavouer le R.P.C.R., allié néo-calédonien du R.P.R. qui a signé les accords de Matignon, et de ne pas mêler ses suffrages à ceux du Front national, qui appelle à voter « non », tout en refusant de cautionner les propositions du chef de l'État et du gouvernement. Cette attitude est très vivement critiquée par Michel Rocard qui, le 26, accuse le R.P.R. de « lâcheté » et de « désertion ». Le Premier ministre tente de mobiliser les abstentionnistes, dont les sondages prévoient qu'ils seront largement majoritaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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