5-27 janvier 2008
Liban. Plan de la Ligue arabe et nouveaux attentats
Le 5, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe réunis au Caire adoptent à l'unanimité une proposition de plan de règlement de la crise libanaise. Celui-ci prévoit l'élection au poste de président de la République – vacant depuis novembre 2007 – du commandant en chef de l'armée, le général Michel Sleimane; puis la désignation d'un gouvernement d'union nationale dont le président pourrait arbitrer les décisions; enfin, la réforme de la loi électorale. Ce plan prive la majorité parlementaire de la mainmise sur le gouvernement, et l'opposition de la possibilité de détenir une minorité de blocage.
Le 8, un attentat à l'explosif vise un véhicule de casques bleus près de Rmeileh, au sud de Beyrouth, sans faire de victimes. C'est, après ceux de juin et de juillet 2007, le troisième attentat dirigé contre les soldats de la F.I.N.U.L. déployée en septembre 2006.
Le 12, le Parlement reporte pour la douzième fois l'élection du président de la République. Le 20, le scrutin sera de nouveau reporté.
Le 15, alors que le président américain George W. Bush est en tournée au Moyen-Orient, un attentat vise un véhicule de l'ambassade américaine à Beyrouth. Trois passants sont tués et seize autres blessés.
Le 19, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui apparaît en public à Beyrouth pour la première fois depuis plus d'un an, déclare que son mouvement détient, en plus des deux militaires israéliens capturés en juillet 2006, les restes de plusieurs autres soldats de Tsahal.
Le 25, un attentat à la voiture piégée dirigé contre un convoi des Forces de sécurité intérieure fait quatre morts et trente-huit blessés dans le quartier chrétien d'Hazmiyeh, dans la banlieue est de Beyrouth. L'une des victimes, le capitaine Wissam Eïd, l'un des officiers les plus importants du département du renseignement de la police, travaillait sur les actes terroristes commis ces dernières années contre des représentants de la majorité antisyrienne.
Le 27, huit membres de l'opposition sont tués à Beyrouth lors d'une des plus violentes manifestations depuis la fin de la guerre civile dans le pays en 1990.