5-27 novembre 1986
Philippines. Renforcement du pouvoir de la présidence et trêve de la guérilla communiste
Le 5, la présidente Aquino fixe la date du référendum constitutionnel au 2 février 1987. En cas de ratification de cette Constitution, des élections législatives seraient organisées le 11 mai 1987. Le référendum légaliserait aussi le « gouvernement révolutionnaire » mis en place en février par Cory Aquino, qui serait confirmée dans ses fonctions jusqu'en 1992.
Le 6, le général Fidel Ramos, chef d'état-major des armées, met en garde les militaires contre toute tentative de coup de force et donne ordre aux officiers de « neutraliser » d'éventuels complots, alors que des rumeurs de coup d'État circulent depuis plus d'un mois et que Juan Ponce Enrile, ministre de la Défense, exprime de plus en plus ouvertement son opposition à Cory Aquino.
Dans la nuit du 22 au 23, d'importants mouvements de troupes ont lieu à Manille où un coup d'État aurait été déjoué.
Le 23, dans la matinée, Juan Ponce Enrile est contraint de démissionner et aussitôt remplacé par le général en retraite Rafael Ileto au sein d'un gouvernement remanié.
Le 27, les négociateurs du gouvernement et les représentants de la guérilla communiste parviennent à un accord pour l'entrée en vigueur, le 10 décembre, d'un cessez-le-feu d'une durée reconductible de soixante jours. C'est une importante victoire pour Cory Aquino qui a tout fait depuis son entrée en fonctions pour engager des pourparlers avec les insurgés communistes.