5-27 octobre 2015
Congo (République du). Référendum constitutionnel contesté
Le 5, le gouvernement annonce la tenue, le 25, d’un référendum constitutionnel relatif à la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, la limitation à trois du nombre de mandats et la suppression de la limite d’âge fixée à soixante-dix ans pour les candidats. Ces dispositions doivent permettre au président Denis Sassou-Nguesso, âgé de soixante et onze ans, de briguer un troisième mandat en 2016. L’opposition dénonce un « coup d’État constitutionnel » et appelle à la désobéissance civile.
Le 20, à l’issue de l’ultimatum adressé au pouvoir par l’opposition pour annuler le référendum, les heurts entre la police et les contestataires font plusieurs morts à Brazzaville et à Pointe-Noire.
Le 21, le président français François Hollande reconnaît à son homologue congolais le « droit de consulter son peuple ».
Le 22, deux anciens ministres de la majorité ralliés à l’opposition, Guy-Brice Parfait Kolélas et André Okombi Salissa, ainsi que d’autres dirigeants de l’opposition sont assignés à résidence dans la capitale.
Le 25, 72,4 p. 100 des électeurs participent au référendum, se prononçant en faveur de la nouvelle Constitution par 93 p. 100 des suffrages, selon les résultats officiels. Ceux-ci sont contestés par l’opposition qui avait appelé au boycottage du scrutin.
Le 27, la présidence française annonce que les conditions dans lesquelles a été organisé le référendum « ne permettent pas d’en apprécier le résultat, notamment en termes de participation ».