5-28 août 1997
Poursuite de la crise financière malgré l'adoption d'un plan de sauvetage en Thaïlande
Le 5, le gouvernement thaïlandais annonce la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (F.M.I.) en vue d'enrayer la crise financière qui secoue le pays. La monnaie thaïlandaise, le baht, a perdu un quart de sa valeur par rapport au dollar depuis la décision de Bangkok de la laisser flotter, en juillet.
Le 11, le plan de sauvetage de l'économie thaïlandaise est présenté à l'issue d'une conférence internationale organisée à Tōkyō. Une ligne de crédit de 16,7 milliards de dollars doit être mise à la disposition de Bangkok, sous le contrôle du F.M.I., premier contributeur avec l'Eximbank japonaise. Il s'agit du crédit international le plus important depuis celui qui a été octroyé au Mexique en janvier 1995 et qui atteignait 50 milliards de dollars. En contrepartie, la Thaïlande s'engage notamment à limiter son déficit et ses dépenses budgétaires, à prévenir les risques de « surchauffe » et à assainir son secteur bancaire. L'activité de cinquante-huit établissements financiers, sur quatre-vingt onze, est ou doit être suspendue.
Le 14, l'Indonésie décide à son tour de laisser flotter sa monnaie, la roupie. Les devises de Singapour et de Malaisie subissent toujours des attaques spéculatives.
À partir du 28, l'ampleur des fuites de capitaux entraîne de fortes baisses sur les places financières des Philippines, de Malaisie, d'Indonésie, de Singapour et de Hong Kong. Les devises de ces pays chutent également.