5-28 mars 1985
France. Remise du rapport d'Edgard Pisani sur la Nouvelle-Calédonie
Les 5 et 6, des opérations de gendarmerie sont menées dans les tribus canaques de Thio, afin de donner, selon Edgard Pisani, un « coup de pouce à la normalisation ». Le 8, près de Pouébo, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, un major de gendarmerie, Roland Lecomte, est tué par un jeune Mélanésien, au cours d'une « journée d'action et de mobilisation » décrétée par le F.L.N.K.S. Le meurtrier est arrêté, le 12, grâce à la coopération des autorités coutumières de sa tribu.
Le 26, tandis qu'Edgard Pisani quitte le territoire pour Paris, Dick Ukeiwé présente devant l'Assemblée territoriale une nouvelle version de son plan d'« autonomie élargie » : renonçant à la création de « trois ou quatre régions », il propose le découpage longitudinal de la Grande Terre en deux régions disposant chacune d'une assemblée élue au suffrage universel.
Le 28, le délégué du gouvernement remet son rapport définitif au président de la République et au Premier ministre. S'abstenant de tout commentaire sur ses conclusions, qui ne sont pas rendues publiques, Edgard Pisani note qu'il « n'a pas senti de distance » entre lui et le chef de l'État.