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5-29 août 2017

Corée du Nord - États-Unis. Accroissement des tensions entre Pyongyang et Washington

Le 5, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité une résolution présentée par les États-Unis, qui impose de lourdes sanctions à la Corée du Nord, en réaction au tir par celle-ci de missiles balistiques intercontinentaux en juillet. Ces sanctions prévoient notamment l’interdiction pour Pyongyang d’exporter ses ressources naturelles – un manque à gagner annuel estimé à 1 milliard de dollars. L’efficacité de ces sanctions dépend de leur mise en œuvre par la Chine, principal partenaire commercial de la Corée du Nord. La résolution appelle également à la reprise des négociations en vue d’une solution politique à la crise.

Le 8, Pyongyang promet en réaction de faire payer « un millier de fois » aux États-Unis « le prix de leurs crimes ». Le président américain Donald Trump répond que les menaces nord-coréennes « se heurteront à un feu et à une fureur que le monde n’a jamais vus jusqu’à présent ».

Le 9, l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA annonce que le ministère de la Défense envisage le tir de quatre missiles au large de l’île de Guam, dans le Pacifique, où les États-Unis disposent de bases militaires.

Le 10, Donald Trump déclare que si le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un « fait quelque chose à Guam, ce qui arrivera en Corée du Nord sera un événement jamais vu jusqu’alors ».

Le 11, le quotidien d’État chinois Global Times affirme que la Chine restera neutre en cas d’attaque nord-coréenne contre les États-Unis, mais réagira si Washington et Séoul tentent de « renverser le régime nord-coréen et changer le modèle politique de la péninsule coréenne ».

Le 15, Kim Jong-un déclare qu’il va « observer encore un peu le comportement […] stupide des Yankees » avant de mettre sa menace à exécution. Dans un texte publié par le Wall Street Journal, le secrétaire à la Défense et le secrétaire d’État américains, James Mattis et Rex Tillerson, affirment que les États-Unis « ne visent pas » le renversement de régime à Pyongyang ou l’accélération de la réunification de la péninsule coréenne. De leur côté, Pékin et Moscou continuent de prôner l’arrêt des manœuvres militaires américano-sud-coréennes annuelles en échange de l’arrêt des tirs balistiques et des essais nucléaires nord-coréens.

Le 17, le président sud-coréen Moon Jae-in déclare qu’il s’opposera « à toute action militaire unilatérale des États-Unis ».

Le 21 débutent en Corée du Sud les manœuvres militaires américano-sud-coréennes annuelles « Ulchi-Freedom Guardian », dont l’ampleur a été quelque peu réduite.

Le 22, Washington annonce des sanctions à l’encontre de personnalités et d’organisations chinoises et russes pour leur contribution au développement du programme nucléaire nord-coréen.

Tir d’un missile nord-coréen, 2017 - crédits : Kazuhiro Nogi/ AFP

Tir d’un missile nord-coréen, 2017

Le 29, après le tir de trois missiles de courte portée trois jours plus tôt, la Corée du Nord procède à un tir de missile de portée intermédiaire au-dessus de l’île japonaise d’Hokkaidō, provoquant le déclenchement du système de prévention de la population en cas de danger. La Corée du Sud mobilise aussitôt ses capacités de riposte militaire.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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