5-29 août 2024
Israël - Autorité palestinienne. Nomination de Yahya Sinouar à la tête du bureau politique du Hamas.
Le 5, le bureau des services de contrôle interne de l’ONU annonce le licenciement de neuf employés de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, après avoir conclu qu'ils « pourraient avoir été impliqués » dans l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, au terme d’une enquête lancée en janvier après des accusations d’Israël.
Le 6, le Hamas nomme Yahya Sinouar à la tête de son bureau politique. Celui qui dirigeait jusqu’alors l’organisation dans la bande de Gaza (au niveau local) succède à Ismaïl Haniyeh, assassiné le 31 juillet en Iran, par Israël selon des responsables iraniens et du Hamas. Yahya Sinouar est considéré par Israël comme l’un des architectes de l’attaque du 7 octobre.
Le 10, l’armée israélienne tue « 31 terroristes » dans une frappe aérienne sur une école de la ville de Gaza. De nombreux pays condamnent cette frappe, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, qui dénonce un « génocide des Palestiniens ». La défense civile dans l’enclave palestinienne annonce que cette frappe a fait une centaine de morts.
Le 15 et le 16, à Doha (Qatar), des discussions ont lieu entre Israël et des médiateurs américains, qataris et égyptiens, sur un projet de cessez-le-feu à Gaza. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer les discussions.
Le 21, l’armée israélienne annonce avoir « éliminé », dans une frappe au Liban, Khalil al-Maqdah, responsable des Martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Elle qualifie ce dirigeant de « terroriste » opérant pour le compte d’une force armée iranienne.
Le 25, le Hezbollah libanais revendique une attaque aérienne d’ampleur sur des positions israéliennes, dont une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv. Il présente l’envoi de ces centaines de roquettes comme une « première réponse » à la mort de Fouad Chokr, un haut commandant militaire, tué fin juillet par une frappe israélienne sur Beyrouth. L’armée israélienne affirme avoir déjoué l’attaque du Hezbollah, en détruisant préventivement des lance-roquettes et en interceptant des roquettes.
Le 27, l’armée israélienne annonce avoir secouru un ressortissant israélien de cinquante-deux ans qui était retenu en otage par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Le 28, l’armée israélienne lance une opération dans plusieurs endroits de la Cisjordanie et tue neuf « terroristes ». Le bureau du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme en Palestine condamne une action « qui viole le droit international et risque d’enflammer davantage une situation déjà explosive ». L'opération israélienne en Cisjordanie continue les jours suivants.
Le 29, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce qu’Israël a accepté une série de « pauses humanitaires » pour permettre de lancer une campagne de vaccination contre la polio pour les enfants dans la bande de Gaza. Un cas de polio a été confirmé à la mi-août chez un bébé, le premier en vingt-cinq ans dans l’enclave palestinienne.
