5-29 janvier 2015
Turquie. Étouffement du scandale de corruption visant le pouvoir
Le 5, la commission parlementaire composée de membres du Parti de la justice et du développement (A.K.P.) au pouvoir, constituée à la suite du scandale de corruption qui avait éclaté en décembre 2013, se prononce contre le renvoi devant la Cour suprême des quatre ministres impliqués. Des écoutes illégales, diffusées alors sur les réseaux sociaux, accréditaient l'implication dans le scandale du président Recep Tayyip Erdogan lui-même, alors Premier ministre. Depuis lors, la police et la justice ont été purgées de centaines de membres proches du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Recep Tayyip Erdogan d'être l'instigateur de ce « complot ». En octobre 2014, la justice a prononcé des non-lieux au profit des fils de trois des ministres impliqués, d'un président de banque proche de Recep Tayyip Erdogan et de l'homme d'affaires considéré comme le responsable du trafic d'or avec l'Iran à l'origine du scandale.
Le 29, le Parlement entérine les conclusions de la commission parlementaire.