5-29 juillet 1992
Irak - O.N.U.. Crise au sujet de l'application de la résolution 687
Le 5, les autorités de Bagdad interdisent l'accès du ministère de l'Agriculture aux experts des Nations unies chargés de superviser le démantèlement des armes de destruction massive irakiennes. Condamné par le Conseil de sécurité de l'O.N.U., ce refus de coopérer s'ajoute à la rupture par le régime de Saddam Hussein des négociations sur la vente de pétrole irakien, qui devait permettre à l'Irak d'acheter des produits de première nécessité, à son refus de prolonger la présence de personnels humanitaires des Nations unies sur son territoire et à son désaccord sur la délimitation par l'O.N.U. de ses frontières avec le Koweït.
Le 23, alors que les avertissements des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France se multiplient en vue d'obtenir le respect des dispositions de la résolution 687 du 3 avril 1991, le porte-parole de la Maison-Blanche menace explicitement l'Irak d'un nouveau recours à la force.
Le 26, l'O.N.U. et l'Irak concluent un accord qui prévoit l'inspection du ministère irakien de l'Agriculture par des experts de pays jugés « neutres » par Bagdad. Effectuée les 28 et 29, leur inspection, la quarante-troisième depuis le 15 mai 1991, reste vaine.