5-29 octobre 2017
Irak. Reconquête par l’armée des territoires contrôlés par les Kurdes
Le 5, le Premier ministre Haïdar al-Abadi annonce la libération d’Hawija, dernier centre urbain contrôlé par l’organisation État islamique dans le pays.
Le 16, l’armée s’empare de Kirkouk désertée par les forces kurdes qui contrôlaient la ville située aux abords du Kurdistan. Elle reprend possession des champs pétroliers dont l’exploitation représentait la principale source de revenus de la province kurde autonome. Le Parti démocratique du Kurdistan du président kurde Massoud Barzani et l’Union patriotique du Kurdistan gérée par le clan rival de la famille Talabani se renvoient la responsabilité de la perte de la ville, rompant l’unité de façade affichée lors de la préparation du référendum d’indépendance de septembre.
Les jours suivants, les forces fédérales reconquièrent sans affrontements notables l’ensemble des territoires contrôlés par les peshmergas autour du Kurdistan.
Le 25, au lendemain d’un accrochage entre les peshmergas et les forces fédérales, le gouvernement kurde propose à Bagdad un « cessez-le-feu immédiat » et le « gel des résultats » du référendum d’indépendance. Haïdar al-Abadi exige l’annulation des résultats comme condition préalable au dialogue.
Le 27, Erbil – capitale du Kurdistan irakien – et Bagdad conviennent d’une suspension des opérations militaires.
Le 29, Massoud Barzani, dont le mandat arrivait à échéance à la fin du mois, demande au Parlement kurde de ne pas le renouveler. Le Parlement répartit provisoirement ses pouvoirs dans l’attente de la tenue d’élections générales – qui devaient se dérouler le 1er novembre, mais qui ont été reportées.